Lors d’une mission en Antarctique, des scientifiques ont relevé la présence de l’algue Palmaria Decipiens à plus de 100 mètres de profondeur. Cette espèce, qui n’avait été recensée qu’à des profondeurs avoisinant 40 mètres, pourrait constituer une aide précieuse pour la captation du carbone.
C’est sur la base scientifique de Rothera, sur la côte Antarctique occidentale qu’une équipe de scientifiques greco-britanniques a révélé la présence de l’algue à des profondeurs records. En immergeant un robot à 100 mètres de profondeur, les chercheurs se sont rendu compte que les algues qu’ils avaient pris pour de simples débris étaient en réalité bien vivantes. Cette découverte pourrait être un premier indice de l’existence de populations d’algues bien plus importantes sur les fonds polaires, faisant ainsi de l’Antarctique l’une des clés de la lutte contre l’acidification des océans.
Les océans captent une partie du CO2 contenu dans l’air et le transforment en une autre molécule : l’acide carbonique. Toutefois, lorsque la quantité de carbone est trop importante, l’acide carbonique généré change le pH de l’eau mettant ainsi en péril l’équilibre des milieux marins. Les algues et les crustacés captent l’acide carbonique pour leur propre développement et contribuent ainsi à réguler les taux de carbone.